C’est à l’occasion du festival international d’Hyères du monde sous marin et du patrimoine maritimeque j’ai pu exposer ma collection de sables et mes photos de foraminifères. J’en remercie les organisateurs et en particulier Dominique Barray directeur de cette exposition et Nicolas Barraqué directeur de la revue PLONGEZ.
Ce festival s’est déroulé les 10, 11 et 12 juin 2016 et son succès lui ouvre un avenir certain pour les années futures à commencer par les 1, 2, 3 et 4 juin 2017.
Vous trouverez ci -après un lien qui vous permettra de voir sables et photos dans une petite vidéo réalisée par mon ami Jack.
La richesse des sables de Mayotte en foraminifères est phénoménale . Je viens de faire deux photos, que vous trouverez ci après, d’une sélection de ces animalcules pris en plongée devant la plage des tortues entre Boueni et Bambo au Sud Ouest de Mayotte.
Ceci fait suite à l’article précédent sur les sables de Mayotte.
Photos Bernard Remaud reproduction interdite sans autorisation.
Il aurait été dommage de garder ces images pour moi tout seul vous en conviendrez et avec du temps je vous ferais des gros plans de ces foraminifères dans un prochain article.
Nous nous retrouvons pour cette TROISIÈME série de photos de foraminifères récoltés à PORQUEROLLES, mon terrain de recherche de prédilection. Pour moi la proximité de cette ile et la variété de mes récoltes suffisent à mon plaisir. Nous sommes donc toujours sur des fonds à l’ouest de PORQUEROLLES à – 62 – 63 mètres sur un retour de courant et à l’abri d’un herbier.
Voici une autre sélection très plaisante.
Porquerolles ouest -62 m. photo Bernard Remaud
Au centre de la photo précédente il y a un magnifique Vaginulinopsis SP. Il mérite une photo en gros plan.
Merci Dominique de m’avoir ramené ces quelques grains de sable.
Bunaken, au nord de l’ile de Sulawési en Indonésie, est sans doute un paradis pour photographe plongeur mais il n’y a que dans mon labo que je pouvais faire ces quelques images de Septotextularia rugosa et autres.
foraminifères de Bunaken. photo Bernard Remaud
Septotextularia rugosa, Cheng et Zheng 1978 / Heterostegina depressa d’Orbigny 1826 / Amphistegina radiata, Fichtel et Moll 1798 / et autres …Pyrgo, Calcarina etc..
Septotextularia rugosa
Test agglutiné de grande taille pouvant atteindre plus de 2 mm dont les loges sont plus larges que hautes.
Septotextularia rugosaSeptotextularia rugosaHeterostegina depressa. photo Bernard Remaud.
C’est à quelques centaines de mètres au large de l’ile de Porquerolles par environ 65 m de profondeur que j’ai trouvé dans ce sable une multitude de foraminifères plus beaux les uns que les autres et réunis sur la photo suivante.
foraminifères récoltés dans un sable de Porquerolles – France.
Il y avait dans l’un d’entre eux en particulier, un appel au voyage interstellaire.
Foraminifèra: Orbulina universa, un monde inconnu.
MAIS LA RÉALITÉ EST BIEN PLUS TERRESTRE : Il s’agit d’ Orbulina universa d’Orbigny 1839
Foraminifère magnifique par sa finesse et sa forme parfaite, mais si fragile qu’il suffit de le toucher pour le casser. Il n’est pas le seul dans ce cas-là, c’est vrai, mais ces petites boules ont toujours attiré mon regard. L’hiver dernier j’avais fait quelques photos d’Orbulina.
Orbulina universa de PorquerollesOrbulina universa de Porquerolles
Mais je suis reconnaissant à Monsieur Jean-Pierre MARGEREL de l’Université de Marseille qui veut bien m’accepter, de temps en temps, dans sa caverne d’Ali Baba, ainsi qu’à Monsieur Alain TONETTO, technicien du MEB (Microscope Electronique à Balayage). Ils m’ont consacré, avec beaucoup de gentillesse, un peu de leur temps afin de me montrer au travers de l’un de mes foraminifères un univers absolument surprenant que je ne connaissais pas.
Je voulais vous en faire profiter par ces quelques images que j’ai pu retoucher avec mes modestes moyens, en respectant la forme. Je vous avoue que les quelques heures passées sur ces photos furent un plaisir rarement atteint pour un amateur comme moi.
Nous partons sur un grandissement à 200 microns puis passons à 20,10 et 5. Ce monde vivant est étonnant, surprenant. Voir Orbulina est une chose, descendre aux Coccolithes et diatomées en est une autre.
INFORMATIONS lues sur les « cahiers de micropaléontologie » tome 2, de 1977 de Yolande Calvez , édité par le centre national de la recherche scientifique (ISBN 2-222-02138-3).
Test calcaire, sphérique, composé d’une seule loge, contenant le plus souvent à l’intérieur une coquille globigériforme délicate, composée de loges disposées en spire trochoïde. Ornementation formée par de très nombreux pores disséminés sur toute la surface du test, les uns gros, les autres plus nombreux et plus petits et séparés les uns des autres par de petites aspérités. Aucune ouverture spécialisée n’est visible. Dimension : 0,60 mm. Sur le vivant, la coquille est hérissée de longues et minces épines calcaires très délicates qui se brisent très facilement.
Distribution actuelle:
Orbulina universa est une espèce très répandue dans les eaux subtropicales, tropicales et tempérées chaudes du globe. Son abondance décroit rapidement dès que l’on atteint la limite des eaux froides. On rencontre Orbulina universa de 10 à 30° C avec une fréquence maximale entre 17 et 23° C.
Ce n’était pas pour rechercher une épave mais simplement pour ramasser une grosse poignée de sable afin de voir si quelques foraminifères pouvaient se trouver dans ce secteur.
La récolte fut bonne et inattendue.
Après un lavage à l’eau douce, j’ai récolté sous binoculaire avec mon poil de pinceau trempé de temps à autre dans de l’eau distillée, quelques centaines de ces animaux microscopiques.
Il m’a fallu beaucoup de patience, beaucoup de temps, mais ces trois photos vous en montrent toute la diversité.