C’est à quelques centaines de mètres au large de l’ile de Porquerolles par environ 65 m de profondeur que j’ai trouvé dans ce sable une multitude de foraminifères plus beaux les uns que les autres et réunis sur la photo suivante.

Il y avait dans l’un d’entre eux en particulier, un appel au voyage interstellaire.

MAIS LA RÉALITÉ EST BIEN PLUS TERRESTRE : Il s’agit d’ Orbulina universa d’Orbigny 1839
Foraminifère magnifique par sa finesse et sa forme parfaite, mais si fragile qu’il suffit de le toucher pour le casser. Il n’est pas le seul dans ce cas-là, c’est vrai, mais ces petites boules ont toujours attiré mon regard. L’hiver dernier j’avais fait quelques photos d’Orbulina.


Mais je suis reconnaissant à Monsieur Jean-Pierre MARGEREL de l’Université de Marseille qui veut bien m’accepter, de temps en temps, dans sa caverne d’Ali Baba, ainsi qu’à Monsieur Alain TONETTO, technicien du MEB (Microscope Electronique à Balayage). Ils m’ont consacré, avec beaucoup de gentillesse, un peu de leur temps afin de me montrer au travers de l’un de mes foraminifères un univers absolument surprenant que je ne connaissais pas.
Je voulais vous en faire profiter par ces quelques images que j’ai pu retoucher avec mes modestes moyens, en respectant la forme. Je vous avoue que les quelques heures passées sur ces photos furent un plaisir rarement atteint pour un amateur comme moi.
Nous partons sur un grandissement à 200 microns puis passons à 20,10 et 5. Ce monde vivant est étonnant, surprenant. Voir Orbulina est une chose, descendre aux Coccolithes et diatomées en est une autre.




INFORMATIONS lues sur les « cahiers de micropaléontologie » tome 2, de 1977 de Yolande Calvez , édité par le centre national de la recherche scientifique (ISBN 2-222-02138-3).
Diagnose d’ORBIGNY 1839
« Coquille globuleuse, sphérique, régulière, très mince, assez rugueuse, couverte partout de petits trous. Ouverture arrondie. Couleur : blanc jaunâtre, dimension 1/2 millimètre. »
Description :
Test calcaire, sphérique, composé d’une seule loge, contenant le plus souvent à l’intérieur une coquille globigériforme délicate, composée de loges disposées en spire trochoïde. Ornementation formée par de très nombreux pores disséminés sur toute la surface du test, les uns gros, les autres plus nombreux et plus petits et séparés les uns des autres par de petites aspérités. Aucune ouverture spécialisée n’est visible. Dimension : 0,60 mm. Sur le vivant, la coquille est hérissée de longues et minces épines calcaires très délicates qui se brisent très facilement.
Distribution actuelle:
Orbulina universa est une espèce très répandue dans les eaux subtropicales, tropicales et tempérées chaudes du globe. Son abondance décroit rapidement dès que l’on atteint la limite des eaux froides. On rencontre Orbulina universa de 10 à 30° C avec une fréquence maximale entre 17 et 23° C.