NOUVELLES du KAZAKHSTAN.

 

Suite à mon exposition l’été dernier à Cavalaire, ma collection de sables est agréablement présentée dans un journal du KAZAKHSTAN .
Une journaliste de ce pays, Ogoulbibi Amanniyazova, m’avait rendu visite à la médiathèque de Cavalaire ou j’exposais l’été dernier des sables, des foraminifères, des photos et de nombreux objets  (voir les articles précédents sur cette exposition). Nous avions longuement discuté et ma surprise fut grande il y a quelques jours de recevoir un journal dont un article sur les 3/4 d’une page est consacré à cet interview.

La traduction de cet article est intéressante et amusante. Bien que cela ne soit pas du mot à mot nous en avons respecté la forme et le fond.

Voici quelques photos de ce journal et le texte de cet interview parut au KAZAKHSTAN le premier Novembre.

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TRADUCTION :

 

                 MIRACLE DU SABLE

 

                                Journal « le Kazakhstan des affaires »

 

                                paru le 1er novembre 2013 à Almaty

                                               par Ogoulbibi Amanniyazova.

 

                                 Collection de sables et de foraminifères en France.

 

Résumé :

« Si quelqu’un a rencontré un jour un vrai collectionneur, c’est particulier et bizarre ». Normalement les collectionneurs sont des personnes qui recherchent des timbres, des cloches, des tableaux etc…. C’est plus courant… »

Mais j’ai rencontré un collectionneur pas ordinaire qui collectionne … du sable!…

 

Il m’a raconté qu’il a plus de 6.000 types de sables et aussi des foraminifères qui sont des organismes qui vivent dans toutes les mers du globe.

Ce collectionneur particulier habite à Hyères dans le Var, en France.

Il  a exposé une partie de sa collection à Cavalaire, au sud de la France, durant 2 mois 1/2.

J’ai donc fait sa connaissance. Il s’agit de Bernard Remaud qui m’a raconté comment il a commencé sa collection.

Dans sa jeunesse, il aimait beaucoup voyager en 4×4 dans les déserts : le Sahara, la Libye et l’Algérie entre autres.

La première fois en Algérie, il a récolté un sac de sable en souvenir…. simplement parce qu’il était beau et coulait entre ses doigts.

Dans un deuxième voyage aussi et ainsi de suite, suivant ses possibilités.

A la maison, il les a examiné de près et a découvert un autre monde…

Après chaque voyage il les a mis soit en bouteilles, soit en sachets, étiquetés avec l’endroit et les dates.

Peu à peu cette admiration est devenue une obsession.

Un jour il a montré sa collection à un ami qui lui a indiqué l’association d’arénophiles « l’AFA ».

Ainsi Bernard a appris que d’autres gens bizarres s’intéressaient au sable et il s’est inscrit.

 

« J’aime le principe de cette Association dit-il car il n’y a pas de vente, seulement des échanges. On peut collectionner toutes sortes d’objets qui ont un prix, mais pas le sable. »

90% de ses sables proviennent d’échanges et profitant de cette exposition il a pu remercier sur un grand panneau toutes les personnes qui lui ont permis d’agrandir sa collection.

 

Il est à la retraite et a donc le temps de s’en occuper……….

Son garage a été transformé en laboratoire avec des tubes de sable et autres photos.

Le plus important dans sa collection est de mettre sur photos ce que l’on voit sous la loupe.

Il a donc crée lui-même un appareil pour micro photos.

Il s’agit d’un appareil complexe à plusieurs étages avec en bas un ascenseur et un plateau transparent pour voir le sable et les foraminifères choisis sous microscope.

Lorsqu’il fait une photo il ne faut pas respirer car un souffle d’air peut anéantir toute action.

Pour avoir une photo nette impossible de le faire avec une seule photo : il en faut 25 ou 30   et les traiter par ordinateur avec un logiciel spécial pour avoir la netteté.

Une bonne photo est prête au bout de 3 heures.

En regardant ses photos on constate avec étonnement combien il y a de sables et de foraminifères différents…

Certains ressemblent aux sucettes, d’autre à des boules ou d’autres à des pierres précieuses etc…

Chaque photo est un objet d’art.

 

La création de son site l’a amené à être contacté par des émissions de télévision et il a fait également plusieurs expositions, notamment celle de Cavalaire  où j’ai rencontré Bernard qui pendant plus de 2 mois, a expliqué toutes les étapes pour arriver à cette collection.

Les visiteurs ont découvert un monde inconnu, le monde des sables………..

Dans cette grande salle se côtoyaient armoires vitrées, panneaux, exposition de tableaux, de tubes de sable, d’objets divers et de bocaux remplis de toutes les couleurs.

On a pu également admirer des photos magnifiques, de paysage, de sable, de plage et des foraminifères grossis à la loupe.

Sa collection et ses expositions lui font connaître d’autres collectionneurs, des personnes de toute nationalité. Par exemple une personne d’Allemagne l’a contacté et lui a offert toute sa collection de sables qui était d’ailleurs exposée à Cavalaire.

 

Comment votre épouse a-t-elle réagi ?

« ça coûte moins cher qu’un cheval ou une maîtresse  !…

D’autant qu’au début vous ne savez pas comment va évoluer votre passion….

Il faut de la place…..j’ai aménagé  mon laboratoire dans mon garage … mais maintenant la voiture est en plein air…. »

 

Le sable n’est pas pareil partout. On le voit dans cette exposition, tableaux, bocaux, photos….

Par exemple à Cavalaire à la plage de Bonporteau il est différent d’un endroit à l’autre et il y en a trois différents.

Sur toutes les plages ou dans les déserts c’est pareil car le vent les emporte d’un endroit à l’autre.

Avec beaucoup de passion, Bernard montre et raconte tous les types de sables volcaniques ou autres.

Comme pour la première fois j’entends le mot » foraminifères »  je propose à mon interlocuteur cet autre sujet.

On peut ramasser des foraminifères au fond de mers. Il y a cinquante mille types de ces  animalcules dont 10.000 sont vivants actuellement….parait-il…

 

Les foraminifères sont connus depuis très longtemps, les anciens grecs Platon et Strabon en ont parlé dans certains de leurs travaux.

Vers 1920 la science a développé cette connaissance grâce à la recherche du pétrole car avec ces animalcules on comprend mieux les niveaux géologiques. Un exemple : en creusant pour faire le tunnel sous la Manche on a suivi à la trace dans la craie bleue un type de foraminifères bien défini.

 

Sur un des panneaux j’y trouve un sable du Kazakhstan.

« Je sais d’où viennent tous mes sables dit Bernard, des plages, des océans, des bords de rivières ou de déserts… certaines personnes me ramènent le sable avec leur lieu de ramassage effectué au GPS et avec Internet je retrouve l’endroit… et je voyage…

Je ne peux pas  vous dire actuellement d’où vient ce sable du Kazakhstan, mais à la maison je le trouverais sur mon book et vous le communiquerais.

Je n’ai qu’un sable de ce pays car il est difficile de contacter quelqu’un, mais si vous connaissez une personne m’a-t-il dit, ce serait avec plaisir que je pourrais échanger. »

Les yeux de Bernard brillaient et j’ai pu y voir cette lueur des vrais collectionneurs.

Et j’ai promis de trouver quelqu’un de passionné comme lui. Sans doute est-ce trop réaliste ….

 

Ogoulbibi Amanniyazova.