C’est à l’occasion du festival international d’Hyères du monde sous marin et du patrimoine maritimeque j’ai pu exposer ma collection de sables et mes photos de foraminifères. J’en remercie les organisateurs et en particulier Dominique Barray directeur de cette exposition et Nicolas Barraqué directeur de la revue PLONGEZ.
Ce festival s’est déroulé les 10, 11 et 12 juin 2016 et son succès lui ouvre un avenir certain pour les années futures à commencer par les 1, 2, 3 et 4 juin 2017.
Vous trouverez ci -après un lien qui vous permettra de voir sables et photos dans une petite vidéo réalisée par mon ami Jack.
Quelques chiffres d’un monde animal miniature méconnu :
– les origines de ces animaux sont estimées à environ 550 millions d’années et leurs tailles les plus courantes vont de 0.25 mm à quelques mm (il en existe de plus petits et des géants qui peuvent atteindre 15 cm et c’est le cas des nummulites)
– Hérodote (5 siècles avant J.C.), Strabon (- 57 + 25) ou Pline l’ancien (+ 23 + 79) avaient déjà repéré ces petites bêtes en grande quantité dans les pierres calcaires des pyramides d’ Egypte, mais en 1758, on ne parlait encore que d’une vingtaine de foraminifères (10éme édition de Systema Naturae du suédois Ch. De Linné).
– Cette science – la micropaléontologie – ne prit un envol réel que vers les années 1920 pour les besoins de la recherche pétrolière et aujourd’hui plus de 50.000 espèces de foraminifères ont été recensées depuis leur apparition sur terre et l’on en compte 5.000 de vivantes ce jour.
– 3 milliards d’individus au m3 dans certaines roches calcaires du bassin parisien. Exemple : la pierre à Liard du mont Berny dans l’Oise.
LE QUIOU : situé dans le plein sud de Saint- Malo ( 33 Km à vol d’oiseau dans les 177° ), cette commune de 350 habitants est riche de son histoire. Cet endroit se trouvait en bordure de la mer des Faluns il y a 15 millions d’années environ (Miocène) et ressemblait à celui d’une mer tropicale de Polynésie avec des eaux transparentes qui faisaient se rejoindre Manche et Atlantique. A cette époque et dans cette région, n’oublions pas que le climat allait de tempéré à chaud et que la vie grouillait de mille choses en mer.
Jocelyne, de Pleudihen sur Rance, m’avait envoyé un sable d’une carrière du Quiou. A première vue ne distinguant pas grand chose dans cet amas gris clair (ci après) et sans parler bien sur de déception je n’y voyais qu’un vague sable calcaire .
Mais je sentais bien qu’il me cachait quelque chose. Alors je l’ai passé à grande eau dans mes filtres de 1,940 mm et 0,930 mm.
Grande et agréable fut ma surprise de voir sortir de ce lavage de petites choses qui méritaient quelques photos afin que vous puissiez comme moi découvrir partiellement bien sur, quelques richesses d’un monde oublié. Comme quoi le lavage d’un sable peut procurer un petit bonheur surtout pour les sables de mer. Continuer la lecture de SABLE DE LA MER DES FALUNS DU » QUIOU » AU SUD DE SAINT-MALO.→
La richesse des sables de Mayotte en foraminifères est phénoménale . Je viens de faire deux photos, que vous trouverez ci après, d’une sélection de ces animalcules pris en plongée devant la plage des tortues entre Boueni et Bambo au Sud Ouest de Mayotte.
Ceci fait suite à l’article précédent sur les sables de Mayotte.
Photos Bernard Remaud reproduction interdite sans autorisation.
Il aurait été dommage de garder ces images pour moi tout seul vous en conviendrez et avec du temps je vous ferais des gros plans de ces foraminifères dans un prochain article.
Le plaisir de faire quelques photos est parfois entaché d’une insatisfaction de connaissances.
Vous trouverez ci après des photographies de foraminifères que j’ai faites il y à quelques temps, mais malgré 2 ou 3 appels à l’aide il m’est impossible de mettre un nom et d’identifier chacun d’entre eux.
Le sable vient du secteur de Saint Paul les Dax dans les Landes en France. Il remonterait durant la période du Paléogène à l’époque de l’Oligocène et plus précisément à l’étage du Chattien soit – 28 Ma. Pour l’instant c’est tout ce que je peux vous dire en dehors du fait que j’ai pris un grand plaisir à faire ces quelques photographies comme d’habitude par empilement d’une quarantaine d’images et un peu plus pour les deux prises de vues sur champ. J’avais choisi dans ce sable, des foraminifères de grandes tailles ayant un diamètre de 3,3mm et 3,1mm. La bouche de l’un d’entre eux n’était pas large et le tirage du soufflet important, mais à 1250 ISO et au 1/350 le résultat me suffisait. J’avais peur qu’en insistant il me tire la langue.
La collection de sables amène parfois à des découvertes sous microscope remontant à des époques géologiques lointaines. Quelques sables de ma collection ont 50 millions d’années. Ceci est approximatif et pas grand chose, j’en conviens, comparé aux milliards d’années de notre planète, mais toutefois un regard sous binoculaire nous montrant des petites choses de cet age, fossilisées aujourd’hui, est toujours intéressant.
Vieux de 40 ou 50 Ma cela commence à compter.
Nous sommes à l’époque de l’Éocène (56 à 38 Ma) qui est située entre le Paléocène et l’Oligocène. Cet étage géologique est divisé en 3 sous étages, supérieur, moyen, inférieur, qui sont eux-mêmes subdivisés.
Les sables que je vous présente ci-après sont de l’Éocène moyen et inférieur dans lesquels on trouve:
Le Bartonien qui va de 40 à 37 Ma (mon sable de Baron au N.NE. de Ermenonville et sable de Chavençon également dans l’Oise) .
L’ Auversien qui est une sous division à la base du Bartonien (mon sable du Guepelle dans le Val d’Oise)
Le Cuisien qui va de 53 à 49 Ma et qui est une subdivision de l’Yprésien (mon sable de Aizy-jouy dans l’Aisne au N.E. de Soissons)
Dans ma collection de sables j’ai environ 75 sables fossiles en provenance de la région Parisienne et cela va du Rupélien (29 Ma) au Lias (200 Ma). J’aime leurs couleurs pastel.
Tous les sables ont une histoire mais la nôtre est très courte.
Voici quelques photos de ces sables qui pullulaient de vie il y a longtemps mais que la mémoire de la terre a conservé. Vous pourrez y voir en dehors de quelques coquillages, des foraminifères que j’ai photographiés bien qu’ils soient abimés. Il s’agit de Nummulites que l’on retrouve entre autre dans beaucoup de pierres qui ont servi à la construction des monuments de Paris.
Sable de plage, de plongée, de grotte, de volcan, de rivière, de désert, de lac etc…ces quelques images nous montrent une petite partie de la variété des sables qui nous entourent par leurs couleurs, qui bien souvent n’apparaissent que sous un éclairage puissant en lumière froide, leurs granulométries ou leurs compositions. La plupart de ces photos sont faites au rapport 1/1 le grandissement n’étant pas recherché. Par contre chaque photo a nécessité 20 à 30 prises de vue en moyenne pour les petites granulations et jusqu’à 40 et même plus de 50 pour les gros grains. Il est évident que la beauté des détails est plus visible sur des tirages 40 ou 50×60 avec des fichiers plus lourds que ne le permet ce site.
SRI LANKA. Hambatota. Magnifique sable à grenats ramassé sur la plage de Hambatota.
Ce sable a été ramassé dans l’épaisse couche de calcaire coquillier appelé falun à côté de la sablière ( site troglodytique ) de DOUÉ la FONTAINE dans le Maine et Loire à 15 km de Saumur.
Cette ancienne mer des faluns d’une épaisseur entre 15 et 25 m. date de l’époque Miocène soit environ 15 millions d’années. Époque où la Bretagne n’était qu’une ile.
Vous pouvez trouver sur Google un nombre important de sites traitant le sujet » mer des faluns « .
Un grand merci à Christine Schremer de m’avoir donné un échantillon de ce sable.