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Sable minéral de PAPAKOLEA Beach. Hawaï

Cristaux d’olivine de Papakoléa beach au sud de Big island. 18° 56′ 10 » Nord 155° 38′ 45 » Ouest.
Merci Philippe pour ton sable de Hawaï. Un seul mot: magnifique.
Et ce d’autant qu’il se mérite car il faut du courage pour arriver à cette petite crique, à pied, à travers un paysage volcanique balayé très souvent par un grand vent.
Champ photographié par moi-même 17 mm x 11 mm
BUNAKEN, paradise of foraminifera.
Merci Dominique de m’avoir ramené ces quelques grains de sable.
Bunaken, au nord de l’ile de Sulawési en Indonésie, est sans doute un paradis pour photographe plongeur mais il n’y a que dans mon labo que je pouvais faire ces quelques images de Septotextularia rugosa et autres.

Septotextularia rugosa, Cheng et Zheng 1978 / Heterostegina depressa d’Orbigny 1826 / Amphistegina radiata, Fichtel et Moll 1798 / et autres …Pyrgo, Calcarina etc..

Test agglutiné de grande taille pouvant atteindre plus de 2 mm dont les loges sont plus larges que hautes.



Heterostegina depressa d’Orbigny 1826.
Un monde inconnu au pied de Porquerolles
C’est à quelques centaines de mètres au large de l’ile de Porquerolles par environ 65 m de profondeur que j’ai trouvé dans ce sable une multitude de foraminifères plus beaux les uns que les autres et réunis sur la photo suivante.

Il y avait dans l’un d’entre eux en particulier, un appel au voyage interstellaire.

MAIS LA RÉALITÉ EST BIEN PLUS TERRESTRE : Il s’agit d’ Orbulina universa d’Orbigny 1839
Foraminifère magnifique par sa finesse et sa forme parfaite, mais si fragile qu’il suffit de le toucher pour le casser. Il n’est pas le seul dans ce cas-là, c’est vrai, mais ces petites boules ont toujours attiré mon regard. L’hiver dernier j’avais fait quelques photos d’Orbulina.


Mais je suis reconnaissant à Monsieur Jean-Pierre MARGEREL de l’Université de Marseille qui veut bien m’accepter, de temps en temps, dans sa caverne d’Ali Baba, ainsi qu’à Monsieur Alain TONETTO, technicien du MEB (Microscope Electronique à Balayage). Ils m’ont consacré, avec beaucoup de gentillesse, un peu de leur temps afin de me montrer au travers de l’un de mes foraminifères un univers absolument surprenant que je ne connaissais pas.
Je voulais vous en faire profiter par ces quelques images que j’ai pu retoucher avec mes modestes moyens, en respectant la forme. Je vous avoue que les quelques heures passées sur ces photos furent un plaisir rarement atteint pour un amateur comme moi.
Nous partons sur un grandissement à 200 microns puis passons à 20,10 et 5. Ce monde vivant est étonnant, surprenant. Voir Orbulina est une chose, descendre aux Coccolithes et diatomées en est une autre.




INFORMATIONS lues sur les « cahiers de micropaléontologie » tome 2, de 1977 de Yolande Calvez , édité par le centre national de la recherche scientifique (ISBN 2-222-02138-3).
Diagnose d’ORBIGNY 1839
« Coquille globuleuse, sphérique, régulière, très mince, assez rugueuse, couverte partout de petits trous. Ouverture arrondie. Couleur : blanc jaunâtre, dimension 1/2 millimètre. »
Description :
Test calcaire, sphérique, composé d’une seule loge, contenant le plus souvent à l’intérieur une coquille globigériforme délicate, composée de loges disposées en spire trochoïde. Ornementation formée par de très nombreux pores disséminés sur toute la surface du test, les uns gros, les autres plus nombreux et plus petits et séparés les uns des autres par de petites aspérités. Aucune ouverture spécialisée n’est visible. Dimension : 0,60 mm. Sur le vivant, la coquille est hérissée de longues et minces épines calcaires très délicates qui se brisent très facilement.
Distribution actuelle:
Orbulina universa est une espèce très répandue dans les eaux subtropicales, tropicales et tempérées chaudes du globe. Son abondance décroit rapidement dès que l’on atteint la limite des eaux froides. On rencontre Orbulina universa de 10 à 30° C avec une fréquence maximale entre 17 et 23° C.
Sable, oursins et foraminifères du genre Calcarina
Connaissez-vous le village de ODLOT ?
Une grande majorité d’entre vous me répondra non et moi également.
C’est aux Philippines.
Un jour j’envoie un mail à une amie à Nice et elle me répond de Odlot. Ma voyageuse était là-bas dans son petit paradis. Continuer la lecture de Sable, oursins et foraminifères du genre Calcarina
Rose des sables
C’est un joli nom, évocateur de déserts mais souvent d’erreurs sur son origine.

Est-ce qu’il lui faut 10.000 ans, 100.000 ans ou 1 million d’années pour se former ? Les avis scientifiques sont divergents.
Mais ce qui est sûr c’est qu’il faut une nappe phréatique d’eau séléniteuse (riche en sulfate de calcium) s’évaporant au travers de gypses dans un milieu tendre d’argile ou de sable.
La cristallisation se fait peu à peu dans toutes les directions et forme ces roses de sable parfois magnifiques dont le poids peut varier de quelques grammes à plusieurs centaines de kilos.
Personnellement j’ai eu l’occasion d’en voir une de forme approximativement cylindrique dont la taille était de 1m 40 environ et le poids de 300 ou 400 kilos sans doute.
Beauté des sables de déserts.
J’ai toujours eu un regard particulier sur les sables de déserts.
Toutes ces couleurs évoquent beaucoup de choses en moi, des endroits, des silences, un monde sans limite et parfois sans repères, des nuits où le toit de ma maison n’était que des milliards d’étoiles, parfois aussi des gens qui n’avaient rien mais qui te donnaient tout.
Voici quelques sables, dont certains ramenés par moi-même, d’autres offerts par des amis, d’autres encore échangés entre collectionneurs, mais faisant partie de ma collection.

Quelques photos aussi que j’ai pu faire d’un instant, sans pour autant arriver à en traduire les sensations uniques et vécues, seulement les souvenirs.

« Homme, il faut savoir te taire pour écouter le silence qui affirme que l’ombre et la lumière ne parlent pas ».
Proverbe Touareg


« On ne vit pas ici, on passe ..»


« La dune est la fille du vent » Proverbe Touareg



« Marche toujours en avant de toi-même comme le premier chameau d’une caravane » Proverbe Touareg.
Ramenez-moi des sables de vos voyages de tous les déserts du monde. Contactez-moi.
Merci d’avance.
Boites de présentation.
La rapidité et la sécurité de présentation des sables et des foraminifères ont toujours été un peu difficiles dès que vous avez 4 ou 5 amis qui veulent voir vos petites merveilles sous votre binoculaire, tous en même temps, évidemment.
Regarder « au travers » des boites plastiques n’offre pas la clarté et la netteté parfaite.Il faut donc les ouvrir une a une, les placer sous le microscope, effectuer les réglages etc.. et tout refermer ensuite au fur et à mesure, ces manutentions n’étant pas des plus sécurisantes pour nos petits Grains.
Pire, lorsque vous avez une douzaine d’enfants d’un groupe scolaire qui attendent l’un derrière l’autre, il devient impossible de faire toutes ces opérations pour leur montrer une dizaine de sables ou de foraminifères différents, sans prendre le risque, dans la précipitation, que tout se retrouve par terre.
Lors de ma dernière exposition j’ai résolu ce problème et suis très satisfait du résultat dont voici trois photos qui valent mieux qu’un long discours.



AVANTAGES: 1) Je pouvais faire glisser sous le microscope mes sables et foraminifères rapidement et sans risque. 2) la transparence du verre était parfaite pour la vision. 3) le scotch de différentes couleurs permettant un repérage rapide, cache les imperfections du collage tout en laissant un large champ de vision. 4) l’encadrement plastique évite les coupures, blessures accidentelles et protège des chocs.
MATÉRIEL ET FABRICATION: 1) Une petite planche de 180 x 85 x 10 mm . 2) Quatre boites plastique sans les couvercles de 57 x 38 mm. 3) Collage des boites sur la planche. 4) Remplissage sur la mi-hauteur de sables sélectionnés (mettre la même hauteur pour avoir ultérieurement un réglage de binoculaire identique). 5) Collage (sur les bords des boites) d’une vitre de qualité, de 1 mm d’épaisseur et de 170 x 75 mm . 6) Collage, après découpage pour le recouvrement des bords de la vitre, d’un U de 15 mm de large en plastique avec un mastic silicone pour aquarium. 7) Décoration avec du ruban adhésif de couleurs différentes (repérage rapide, camouflage des traces de colle silicone et participation au renforcement du verre en cas de cassure).
Temps de fabrication de 4 planches : 2 week-end et c’est léger, pratique sans être encombrant, solide et sans danger dans le cadre d’une utilisation normale sous binoculaire.
Expulsion de mon automobile.
Il fallait que je trouve de la place………..alors j’ai expulsé définitivement ma voiture de son garage.
Décision difficile à prendre, mais efficace, car je devais faire face à l’agrandissement de ma collection et surtout à la présentation de mes panneaux, tableaux et photos afin de pouvoir les montrer.
Les empiler les uns sur les autres aurait pris moins de place, mais je ne pouvais pas me résoudre à cette solution d’oubli. Les belles choses sont faites pour être vues, non pour rester dans un tiroir égoïste. Il est vrai également que je passe beaucoup de temps à fabriquer ces panneaux pour présenter mes sables dans une harmonie agréable.
Fabrication des panneaux: Contreplaqué de 10 mm entouré d’une cornière d’aluminium de 20 mm. Dans des rainures profondes de 4 mm, faites avec une petite dégauchisseuse afin d’avoir un alignement parfait, mes pinces pour câbles électriques supportant mes tubes en verre sont collées avec un joint très puissant. Après 2 couches de peinture ces panneaux sont esthétiques, pratiques et me facilitent tout projet d’exposition.
Mon garage est donc devenu après quelques aménagements, une salle d’exposition dont je vous présente quelques photos.
Encore 2 ou 3 sièges à mettre et je peux vous recevoir.
Bernard Remaud.
Ile de Porquerolles : plongée à -65 m.

Ce n’était pas pour rechercher une épave mais simplement pour ramasser une grosse poignée de sable afin de voir si quelques foraminifères pouvaient se trouver dans ce secteur.
La récolte fut bonne et inattendue.
Après un lavage à l’eau douce, j’ai récolté sous binoculaire avec mon poil de pinceau trempé de temps à autre dans de l’eau distillée, quelques centaines de ces animaux microscopiques.
Il m’a fallu beaucoup de patience, beaucoup de temps, mais ces trois photos vous en montrent toute la diversité.
